Les randonnées en montagne, que ce soit au Tibet ou en Irlande, offrent l’occasion de découvrir des paysages aussi beaux les uns que les autres. Ces excursions en altitude constituent, en plus, un véritable défi physique. Justement, il faut savoir que ces promenades impliquent différentes contraintes. Les marcheurs sont notamment confrontés au mal d’altitude.
Randonnées en montagne : des conditions particulières
Randonner en montagne signifie se balader en altitude. Lorsque l’on va en hauteur, la pression atmosphérique baisse. Résultat, le taux d’oxygène dans l’air diminue et le corps en reçoit moins que d’habitude. À titre de comparaison, on retrouve seulement une quantité correspondant à deux tiers de l’oxygène présent au niveau de la mer lorsque l’on monte à 3 000 mètres d’altitude. Celle-ci est de 50 % seulement à 5 000 mètres d’altitude. Le mal d’altitude ou mal de montagne est directement lié à ce phénomène, l’organisme réagissant au manque d’oxygène.
Il faut savoir que le mal de montagne ne touche pas systématiquement tous les randonneurs. Par contre, tout le monde peut être concerné, un jour où l’autre. En général, un randonneur sur six est touché à 2 500 mètres d’altitude et plus. Six personnes sur dix sont touchées à plus de 4 000 mètres.
Manifestation du mal d’altitude
Face à un manque d’oxygène en haute altitude, l’organisme peut réagir de deux manières différentes.
D’un côté, il y a la réaction immédiate. La ventilation ainsi que les battements du cœur s’accélèrent, l’organisme tentant de capturer un maximum d’oxygène pour les organes. Résultat : le corps dépense un maximum d’énergie du fait que le cœur ainsi que les muscles intervenant dans la respiration sont fortement sollicités.
D’un autre côté, il y a la réaction dite progressive. Face à un changement apparent de l’environnement, l’organisme s’adapte petit à petit. Il produit alors globules rouges, vecteurs d’oxygène. A noter néanmoins qu’une semaine en hauteur est nécessaire pour que la quantité de transporte augmente de manière conséquente, permettant de ralentir les battements du cœur et le rythme de ventilation.
Les symptômes du mal des montagnes
Il n’existe pas de symptômes précis au mal d’altitude. Chaque individu réagit différemment. De manière générale, le mal de montagne reste bénin. Néanmoins, un ou plusieurs symptômes peuvent faire leur apparition après quelques heures seulement passées en altitude. Voici alors les signes qui peuvent être constatés :
- Maux de tête ;
- Nausées ;
- Fatigue ;
- Somnolence ;
- Essoufflement ;
- Perte d’équilibre ;
- Vertige ;
- Sommeil perturbé ;
- Perte d’appétit ;
- Irritabilité…
Il convient de souligner que ces symptômes s’atténuent voire disparaissent naturellement après quelques heures passées en altitude. Prendre un antalgique peut également s’avérer efficace pour combattre les sensations désagréables.
Comment lutter contre le mal d’altitude ?
Bien avant le départ pour la randonnée, il est recommandé de prendre quelques précautions. Bien que cela ne protège pas du mal d’altitude, faire du sport avant le jour J est bénéfique. Une consultation est également recommandée pour détecter les éventuels problèmes ou contre-indications.
Au cours de la randonnée, il existe deux règles à respecter. La première est de ne jamais forcer et d’y aller en douceur. La seconde est de ne pas aller trop haut, trop vite (pas plus de 700 mètres par nuit). Une bonne hydratation et une bonne alimentation se révèlent, en outre primordiales pour rester dans de bonnes conditions physiques.
Enfin, il est possible de prendre des médicaments, notamment des antalgiques (paracétémol ou aspirine). Il y a également le Diamox qui agit sur la respiration. Attention à ne pas en prendre de manière préventive. Il s’agit d’un dernier recours préconisé pour les symptômes persistants, en cas de montée trop rapide ou en cas de constatation d’un œdème périphérique isolé.